Gérez le stress d’un entretien avec la sophrologie
Vous avez des sueurs froides à l’idée de passer un entretien d’embauche ou un entretien d’évaluation annuel avec votre patron ? Cela est fréquent et vous n’êtes certainement pas le seul. Soit la timidité est un souci et vous empêche de communiquer naturellement, soit vous n’êtes pas timide mais la peur de l’échec refait surface. Dans tous les cas, il est important de bien préparer son entretien, d’une part, matériellement en connaissant son sujet et en sachant parler de son expérience professionnelle par exemple ou en se rappelant, dans le cas de l’évaluation annuelle, que nous n’avons pas été trop mauvais et que l’entretien ne peut que bien se passer.
Si ces préparatifs, alliés à quelques exercices de respiration profonde le jour J ne suffisent pas, pourquoi ne pas faire appel à la sophrologie ? Celle-ci aide dans de nombreux domaines : arrêt du tabac, préparation à l’accouchement, préparation à une épreuve sportive, soutien dans le cadre d’un régime, etc. En bref, vous pouvez réellement gérer le stress d’un entretien avec la sophrologie. On vous explique tout.
La sophrologie et ses atouts
Cette médecine alternative tire son nom du grec ancien « sos » qui veut dire « bien portant », « phren », la conscience et « logia » qui se rapport à l’étude (voir notre article « Les principes de base de la sophrologie »). Par l’étude de la conscience et de son fonctionnement, elle opère un changement chez le patient pour amener un mieux-être physique ou/et psychologique. Le père fondateur est Alfonso Caycedo qui inventa la sophrologie en 1960 et s’appuie sur d’autres courants, notamment les découvertes en relaxation comme le training autogène de Schultz, la méthode de pensée positive de Emile Coué et des courants orientaux, puisque Caycedo a voyagé et s’est inspiré du Zen et d’autres philosophies, comme le bouddhisme pour élaborer sa méthode.
Le déroulement d’une séance varie d’un patient à l’autre, mais une première prise de contact est nécessaire dans tous les cas. La confiance doit s’installer entre le thérapeute et le patient et un questionnaire (anamnèse) va permettre au sophrologue de mieux connaître les besoins de son patient et les difficultés sur lesquelles travailler lors de prochaines séances.
Exemple d’une séance de sophrologie avec pour objectif : la préparation d’un entretien difficile
La première partie de la séance consiste à permettre au patient de se relaxer et à prendre conscience, pour ce faire, de toutes les parties de son corps. Il sera étendu ou assis et le sophrologue l’amène à se relaxer lentement et progressivement et à lâcher-prise. Le but est de faire disparaître toutes les tensions musculaires au fur et à mesure que le thérapeute guide vocalement son patient, tout en douceur jusqu’à atteindre un état de totale relaxation. Dans le jargon, on appelle ce stade, l’état sophroliminal qui est un état entre la veille et le sommeil.
Le patient est conscient de se qui se passe, il n’est pas sous contrôle du thérapeute. Ceci est important car en sophrologie le patient « travaille » conjointement avec le thérapeute. Nous arrivons au moment de visualisation mentale où le thérapeute va choisir les images mentales appropriées avec son patient. Par exemple, vous passez un entretien annuel dans 3 mois avec votre patron et ceci vous angoisse. Lors de cette deuxième phase, vous allez visualiser l’entretien dans son ensemble et avec un maximum de détails, comme si vous y étiez déjà. Votre patron est souriant, chaleureux, il vous serre la main, il est content de vos résultats, il vous félicite, etc.
Vous allez créer toutes ces images mentales en vous « intégrant » dans le décor. Vous devez travailler avec vos cinq sens pour rendre le tableau plus réaliste : voir les couleurs, sentir l’odeur du café dans le bureau, ressentir la chaleur d’une poignée de main. Bref, tout doit être plus vrai que nature. Prenez votre temps pour observer chaque détail de la scène. Voyez votre patron vous remercier pour votre travail et montrer sa satisfaction, etc.
Lors d’une première séance, vous aurez peut-être du mal à «visualiser». Il suffira de vous entrainer. Par exemple, prenez une photographie entre les mains et regardez-la assez longtemps pour retenir un maximum de détails, puis fermez les yeux, et tentez de « voir » mentalement la même photographie avec tous ses détails. Vous y arrivez ? Bravo ! Vous venez de visualiser. On peut s’exercer avec des objets et des personnes. Lorsque cela ne vous posera plus de problèmes, vous saurez visualiser facilement n’importe quelle scène et préparer ainsi diverses situations.
La dernière phase – obligatoire – sera ce que l’on appelle la désophronisation. On reprend tranquillement conscience de son corps, petit à petit et l’on se remet doucement sur ses pieds après avoir effectué quelques exercices de respiration. Cet exercice pourra être répété plusieurs fois. Il va avoir pour objectif de vous apprendre à vous détendre et à lâcher-prise par la relaxation, mais aussi, à impressionner le subconscient avec des images positives de réussite pour votre entretien.
Ainsi, vous constaterez qu’après toute cette préparation, vous arriverez le jour J, plus détendu, plus sûr de vous, plus décontracté, ayant chassé toute peur et toute appréhension de votre esprit. Ceci favorisera le bon déroulement de l’entretien et vous serez étonné de vous être inquiété pour quelque chose, somme toute, très banal! Le stress d’un entretien dites-vous? Je ne connais pas!